[knickers] which style do you prefer

Need your advice, ladies:

Faire un sondage autour de soi et demander aux hommes s'ils portent des dessous imprimés, c'est comme leur poser la question : "Vous arrive-t-il de mettre une jupe ?" Les yeux s'écarquillent, le rire éclate et la sentence tombe : "Non moi, c'est noir, blanc ou gris." Sur la forme, les réponses sont plus nuancées : "Boxer, caleçon, slip..." Certains sont fidèles à un modèle, la plupart changent en fonction des envies ou des vêtements.

Après quatre ans de fantaisies (boxer dentelle, string) qui ont encouragé la clientèle masculine à oser un peu plus que d'ordinaire, les choses sont rentrées dans l'ordre. "En 2001 s'est installé un courant de dessous masculins plus proches de l'esprit lingerie, souligne-t-on chez la marque de sous-vêtements Hom. Sophistiqués, sensuels et presque féminins, ces produits en Lycra hyper-fin, finition compliquée, impressions ton sur ton se sont très bien vendus, puisqu'ils ont réalisé, chez nous, une progression de 25 % à 30 %. Aujourd'hui, le marché stagne."

Effet de curiosité ? Impact publicitaire ? Quelle qu'en soit la raison, beaucoup d'hommes - principalement les 40 ans et plus - ont cédé à la tentation. En 2005 pourtant, après s'être offert un détour vers l'originalité, ils semblent être retournés au classique des formes, des couleurs et des matières. Rien d'étonnant à cela. De l'avis des fabricants, l'homme, dans le domaine vestimentaire, est un fidèle. Pour les dessous, il déroge encore moins à la règle. "Quand un modèle lui plaît, il a beaucoup de mal à en changer", remarque Marc Lefèvre, PDG de la marque Eminence.

C'est pourquoi le slip est encore fort apprécié, malgré une très forte percée, cette dernière décennie, du shorty. "En grande distribution, c'est encore le slip qui se vend le plus", précise Estelle Cortier, responsable marketing chez Hechter Studio. Ailleurs, c'est le shorty qui sort grand vainqueur toutes catégories ; chez Hom, il représente 52 % des ventes, contre 33 % pour le slip et 8 % pour le string.

Boxer shorts are the go

La forme shorty fait l'unanimité chez les jeunes; chez les plus âgés, elle plaît plutôt aux citadins. Les coloris les plus appréciés sont les traditionnels blanc, bleu marine, noir ou gris. Les fantaisies couture doivent être discrètes et surtout ne pas nuire au bien-être. "Pour l'homme, la mode n'est pas un facteur déterminant, constate Marc Lefèvre. Au contraire, l'effet de style est plutôt rébarbatif. Son premier critère de choix, c'est le confort de la ceinture, des coutures, de la découpe."

Cette exigence détermine le choix des matières. "Eléments majeurs de la fabrication, celles-ci doivent être de plus en plus souples et élastiques jusqu'à se faire oublier", poursuit le PDG d'Eminence, qui a jeté son dévolu sur le jersey mélangé à un peu de Lycra. Hechter Studio préfère le coton, micromodal ou viscose (95 %) mêlés d'élasthane (5 %), pour sa collection printemps 2006 avec slips et shortys à fantaisie discrète, comme ces petits liserés blancs qui soulignent la coupe.

Tandis que, chez Hom, on ose le vert tilleul, le jaune, la rayure orange sur fond turquoise, en microfibres ou tissus naturels, débardeur et tee-shirt assortis.

Ces innovations inciteront peut-être les hommes à acheter plus de cinq slips par an (soit un budget de 30 à 45 euros), ce qui est la moyenne aujourd'hui. Et à ne plus laisser leurs épouses choisir leurs dessous, comme c'est encore le cas à pour la moitié d'entre eux.

le monde 20.02.06

These last seem to be the answer, don't you think, girls?